• Charles Powers - En mémoire de la forêt (Claire)

    Résultat de recherche d'images pour "en mémoire de la foret"

    Je ferai ici de temps à autre des notes sur certaines de mes lectures., celles qui m'ont marquée pour une raison ou pour une autre.

    J'ai trouvé celui-ci chez un bouquiniste, pour une bouchée de pain, perdu au milieu de livres sans intérêt. Ayant lu récemment Jan Gross, forcément, la quatrième de couv m'a tiré l'oeil. Une histoire polonaise, de mémoire, d'oubli, de souffrance, de honte, et de pardon finalement. Je me souviens, lorsque j'avais lu Gross, d'avoir été étonnée comme par une révélation, par l'ampleur des événements décrits. Gross est le premier historien à avoir évoqué ce passé trouble, et d'ailleurs le gouvernement polonais essaye de l'interdire depuis des années, au point qu'une loi existe contre ceux qui voudraient parler de l'implication de Polonais dans la Shoah, laquelle vise Gross (la loi Gross). Or ce roman a été écrit bien avant, dans les années 90, et traite du même sujet, de façon extrêmement pudique et délicate. C'est une très belle lecture.

     - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 

    Lilian:

    Le roman mêle deux problématiques. Il s'agit à la fois de la transition dans les années 90 du régime communiste au libéralisme, transition qui sera rapidement entachée de trafics et de pots de vins en tous genres et de la mémoire d'un peuple qui a disparu sur son sol.

    Powers dresse le portrait d'une Pologne sombre, alcoolisée, boueuse, malheureuse, où le ciel se confond avec la terre. C'est l'occasion pour lui de mettre en avant l'histoire de la Pologne à la fois victime et compromise. Si Gross met en avant un antisémitisme latent, profond qui a amené à des pogroms de la part des polonais, c'est moins le cas ici. Il met davantage en avant une sorte d'oubli volontaire et d'un profit qui s'est fait sur le dos des disparus.

    Certaines pages (particulièrement sur la forêt) sont belles.

    Malgré tout, j'ai trouvé que le roman manquait de force et que les personnages n'étaient pas assez exploités. La faute à un double sujet? Peut-être aurait-il fallu ne s'en contenter que d'un. Quitte à écrire deux romans.

    « Peter LONGERICH - La conférence de WannseeJacques Olivier BOUDON- Le plancher de Joachim »

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :