• Jean-Paul Demoule - On a retrouvé l'histoire de France

    Jean-Paul Demoule - On a retrouvé l'histoire de France

     

    Acheté au musée de Carnac (que nous n'avons pas pu visiter en son entier parce que nous sommes arrivés trop tard. Néanmoins, nous avons pu visiter l'étage du néolithique)
    On a aussi acheté un ouvrage plus complexe sur le néolithique en Europe sous la direction du même auteur.
    Ce qui est amusant, c'est que j'avais vu passer un de ses ouvrages qui me faisait envie sur le néolithique-justement- mais comme je n'avais pas retenu le nom, je n'avais pas fait le lien.

    Le livre est plutôt hétéroclite: composé de deux parties, Jean-Paul Demoule tente de déconstruire certaines représentations comme la question des Gaulois considérés comme nos ancêtres, le néolithique comme période oubliée, la supposée longue nuit que serait le Moyen-âge. La seconde partie est encore moins articulée puisque les chapitres ne sont pas vraiment reliés en eux. Jean-Paul Demoule nous éclaire sur sur différents thèmes comme l'archéologie préventive et les scandales passés des destructions afin de construire des parkings,  "les faussaires du passé" et d'autres chapitres plus politiques.

    Souvent les historiens tentent de déconstruire nos représentations (souvent fausses) liées au cinéma, l'école, les bd qu'ils soient d'aileurs de gauche (comme ici ou de droite) mais ici c'est sous l'angle de l'archéologie que cela se fait puisque (ça tombe bien) il est archéologue.

    L'ensemble se lit très bien. C'est un ouvrage de vulgarisation.
    Le livre permet de questionner les représentations que nous avons de certaines périodes, le tout articulé autour de découvertes archéologiques qui sont donc des preuves. Il ne s'agit donc pas de spéculations gratuites mais toujours basées sur des exemples.

    là où son penchant politique apparait, c'est lorsqu'il traite de la question des métissages ou du sentiment national. Nous sommes effectivement la résultante de mélanges (ne serait-ce déjà que par nos origines à la fois sapientales et néanderthales) Il traite bien sûr des fameuses "invasions barbares qu'il décide (lui comme d'autres d'ailleurs) de qualifier de migrations. Sincèrement le débat n'est pas tranché, mais on sent un certain parti pris de prendre l'étranger comme bénéfique à la société investie.
    Si on ne peut défaire l'histoire de ces mélanges (parfois contraints, parfois acceptés), je ne pense pas que nous puissions utiliser -justement- ces épisodes pour penser les migrations actuelles.

    Un discours intéressant est celui sur le sentiment national (et ses grandes figures) héritier de la Révolution. Le concept n'a donc que 200 ans et mérite cette mise en perspective pour évoquer à la fois la domination de quelques uns (héritée du néolithique) et l'enseignement de l'histoire qui ne fait que perpétuer cette vision du monde. Cependant, il fait fi de ce penchant humain à prendre toujours des figures-guide (ancètres, divinités, rois, présidents...)

    Facile à lire et permet de questionner l'évidence.

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