• Fernand BRAUDEL - La dynamique du capitalisme

    Fernand BRAUDEL - La dynamique du capitalisme

    Enfin! Enfin je peux lire une théorie qui fait du capitalisme, non pas une émergence historique qui s'extrairait du temps au XVIIIème siècle mais une modalité des échanges.

    Je découvre Fernand BRAUDEL. Et ce livre pour un néophyte semble être la meilleure entrée. C'est une synthèse d'ouvrages plus denses: Civilisation matérielle, économie et capitalisme. Cet ouvrage nous offre donc une la pensée d'un compagnon de Marc Bloch sur l'organisation dynamique sous l'angle de l'échange matériel.

    L'idée qui me suivait depuis quelques années, c'est que le capitalisme n'était pas une "erreur" de l'histoire mais bien une modalité technique de nos échanges. Effectivement les échanges sont une des bases des relations entre individus. L'économie ne devient pas un gros mot mais un grille de lecture des sociétés. Et Fernand BRAUDEL propose un grille d'analyse qui rend tout cela cohérent selon trois "temps"

    • civilisation matérielle
    • économie de marché
    • capitalisme

    Le capitalisme émergeant à partir du moment où des individus (qui savent se rapprocher du pouvoir) réussissent à concentrer du capital et cherchent à le valoriser hors des échanges traditionnels sur le marché (monopoles, prises de risques., crédit...) En clair, le capitalisme est une émergence du l'économie de marché et non une rupture. Le capitalisme est une évolution logique des échanges lorsque les circonstances (la densité des échanges aujourd'hui amplifiés par le numérique) le permettent.

    Ce qui est surprenant aussi c'est la division qu'il fait du monde: la ville-monde qui concentre les individus qui profitent du capitalisme, les villes-relais et les hinterlands (l'arrière-pays). Cela évoque fortement les thèses de Guilluy sur la France périphérique.

    Quelles conlusions peut-on tirer de ce petit livre dense?

    Premièrement, qu'il faudra certainement lire ses ouvrages sur la méditerrannée ainsi que ceux sur la civilisation matérielle. Deuxièmement arrêter enfin de considérer comme audibles les réflexions néomarxistes non seulement simplistes mais fausses sur la fin possible du capitalisme. Tous les discours allant dans ce sens sont non seulement faux mais décrédibilisent leurs auteurs.

    De l'importance de l'histoire, du temps long dans l'analyse de notre présent.

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