Acheté à Cholet cet été. C'est plutôt pas mal d'aller dans d'autres librairies pour profiter de propositions différentes.

Marie-Monique Robin, c'est elle qui a écrit et réalisé "le Monde selon Monsanto". Je pense que ses ouvrages viennent soutenir ses reportages qui -forcément- n'ont pas la même ampleur en terme de contenu. On ne peut informer aussi bien en 2h de télévison qu'en 450 pages.

Dans cet ouvrage, Marie-Monique Robin met à mal l'industrie. L'ouvrage est dense. Elle cite des noms n'hésite pas à égratigner tant les industriels que leurs représentants, énonce les données statistiques
Elle articule témoignages, analyses, interviews en de courts chapitres qui rendent la lecture relativement aisée (je ne retiendrai malgré tout pas tous les termes de chimie par contre) et qui permettent de soutenir le propos de manière efficace.

Le contenu est dense. L'auteur cherche à contrecarrer ce qui fait les politiques publiques en terme de santé publique depuis un siècle.
Cette politique publique s'est calée dans les roues de l'industrie chimique depuis son développement au début du XXè siècle triomphant par sa superbe scientifique synonyme de progrès. Cette politique publique soutenant par défaut les profit des entreprises nationales au détriment de la santé de ses citoyens, attendant -toujours trop tard- que les scandales éclatent (amiante, bisphénol Z, Distilbène...).

Marie-Monique Robin entreprend de démonter les biais qui font que les états préfèrent toujours privilégier le principe de précaution vis à vis du CA des entreprises agro-chimiques que vis à vis de la santé publique.

• les allers-retours sont importants entre les officines de règlementation et les industries (revolving doors)
• les biais expérimentaux sont importants et servent toujours à favoriser la commercialisation de substances plus que douteuses. (funding syndrom
• les biais de pensée sont majeurs. Elle met à bas, la notion Paracelse "la dose fait le poison" et montre que le contact à de faibles doses est extrêment nocif
• la notion de DJA (Dose Journalière Acceptable) est tronquée et manipulée.
• le principe de cocktail entre diffférents polluants n'est pas pris en compte
• la prévalence de maladies est en constante augmentation dans les pays industrialisés et n'est pas liée à l'augmentation de l'espérance de vie
• l'ingestion de perturbateurs endocriniens se transmet sur plusieurs générations
• ...

Les notions abordées sont très nombreuses et toutes très intéressantes. Je ne peux être ici exhaustif.

En tout état de cause, les choses sont mises à plat (les polluants chimiques, les perturbateurs endocriniens...)Nous vivions une sorte d'expérimentation. Nul ne sait ce que nous deviendrons dans un environnement aussi pollué.

Alors que nous tentons d'élever nos enfants dans un monde aussi incontrôlable (au niveau écologique), la premier acte fort que nous pouvons faire, c'est de manger bio. Ne pas manger bio, c'est ingurgiter un coktail chimique qui augmente de façon mathématique les risques majeurs pour notre santé.