• Mircea Eliade - Le mythe de l'éternel retour

    Mircea Eliade - Le mythe de l'éternel retour

    Mircea Eliade (largement cité dans le temps sacré des cavernes) est un historien des religions roumain.

    Dans cet ouvrage, il cherche à démonter que les religions "primitives" antérieures aux monthéismes sont mues (entre autres) par un principe de retour permanent.

    Avant toute chose, il faut préciser que les religions étudiées dans l'ouvrage ne sont pas TOUTES les religions mondiales (sachant que la somme exhaustive serait trop importante et que ne sont pas rpises en compte les religions orientales -autres qu'indiennes- tenant parfois davantage de nos conceptions de la philosophie que d'une superposition exotique des religions d'origine indo-européennes)

    Après avoir rappelé que les lieux de culte sont des réécritures d'une hiérophanie (c'est son concept: apparition du transcendant dans les objets). Les temples, les églises, sont une conception humaine d'un récit qui tend à reproduire le récit originel. Il en va de même avec le cultes qui tendent à reproduire les récits génésiques , avec les actes sacrés qi s'inscrivent en un temps primordial, originel, retraçant les faits et gestes de dieux in illo tempore (c'est un terme qui revient souvent; il signifie "en ce temps là", "en ces temps mythiques")

    Cette forme de religion serait un principe qui ne s'inscrirait pas dans une Histoire puisque tout recommencerait tout le temps. Ce qui ne veut pas dire que ces civilisations ne s'inscrivent pas dans l'Histoire des de l'humanité bien sûr.

    "Ce qui nous retient principalement dans ces systèmes archaïques est l'abolition du temps concret et, partant, leur intention anti-historique. Le refus de conserver la mémoire du passé, même immédiat, nous paraît être l'indice d'une anthropologie particulière. C'est, en un mot, le refus de l'homme archaïque de s'accepter comme être historique, son refus d'accorder une valeur à la "mémoire", et par suite aux événements inhabituels (c'est-à-dire : sans modèle archétypal) qui constituent, en fait, la durée concrète."

    la christianisme étant alors une sorte de rupture avec cette conception temporelle cyclique puisqu'il y aurait un début et une fin, une genèse et une eschatologie. Le culte chrétien reproduirait le principe de cycle mais le récit serait alors linéaire, dans l'attente d'apocalypse, mettant fin à l'Histoire. Dans les deux cas, il y a souvent une épuration des fautes.

    Petit livre dense qui mériterait d'être relu pour bien s'imprégner de tous les concepts. Il y est aussi question de "faute" qui s'inscrit différemment en fonction de l'appréhension du temps.

    Quelques clefs de lecture de notre relation au monde en fonction de notre compréhension du monde, hommes toujours en lien avec le cycle des saisons, de la lune, du soleil, de nos fonctions vitales. Il n'est pas étonnant que nous sommes toujours à la recherche du sens de le vie (42 diraient certains) puisque nichés sur notre vaisseau-planète, machines géniques promises à la disparition, nous sommes inscrits primitivement dans les cycles et leurs incidences.

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