• Nathalie HEINICH - Oser l'universalisme

    Nathalie EINICH - Oser l'universalisme

    Comment en sommes-nous arrivés là?

    Comment l'universalisme qui s'est développé en même temps que libéralisme qui prône l'égale valeur des individus hors de leur particularités peut-elle être aujourd'hui envoyée dans le camp ennemi par le le pôle qui en a pourtant été le grand promoteur depuis des décennies? Comment se fait-il que la gauche en vienne aujourd'hui à rejeter l'universalisme dans le camp de l'ennemi dans le même rayon que la droite, les faschos, les racistes?

    C'est une question que n'évoque pas l'ouvrage. D'autres l'ont fait.

    Ici Nathalie Heinich dans cet ouvrage qui n'en est pas un puisque c'est davantage une compilation d'articles qu'un essai en bonne et due forme, vient simplement en défense de l'universalisme mis à mal aujourd'hui par la promotion des communautarismes, des particularismes, du différentialisme.

    Elle évoque les mouvements qui s'opposent justement à l'universalisme, les mouvements qui dans l'offre politique ont remplacé peu à peu l'idée que l'universalisme était la réponse aux différences. Cette idée que (et cela parlera aux personnes de ma génération, que peu importe la couleur, la culture, ce qui importe c'est notre commune nature. Nathalie Heinich évoque donc en trois parties ces grands mouvements qui ont remplacé cette idée: l'identitarisme, le néo-féminisme et les nouvelles censures.

    L'ensemble est inégal, parfois répétitif, certains articles sont assez superficiels et les exemples utilisés sont souvent les mêmes (surtout en ce qui concerne les nouvelles censures.) Il aurait été bon de rechercher une unité.

    Deux points méritent cependant la lecture:

    • le rappel que l'universalisme n'est pas une fin en soi, que c'est "une valeur à faire advenir"
    • ce que demande "juste" l'universalisme, c'est la suspension des identités dans un contexte d'exercice de la citoyenneté beaucoup plus profitable collectivement que le différentialisme qui clôt, enferme les individus dans des groupes.

     

    Dans un des pays les moins racistes, avec le plus fort taux de mariage mixtes du monde, on peut tirer le constat que tendanciellement le modèle de l'universalisme fonctionne et qu'il est certainement meilleur que celui basé sur les identités. Toutes les contradictions que relève la situation de Taha Bouhafs aujourd'hui, (lui et tant d'autres sensibles aux thèses des Indigènes de la République ou de Rokhaya Diallo) le confirment.

     

    on peut aussi lire cet article qui résume bien les positions de Nathalie Heinich dans cet ouvrage.

     

    quelques pages du livre:

    Nathalie EINICH - Oser l'universalisme

    Nathalie EINICH - Oser l'universalisme

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