• Elizabeth Kolbert - La 6è extinction

    Après, avoir lu ceci, j'ai un peu envie d'écouter la chanson de Didier Super "On va tous crever", mais pas trop quand même parce que l'ironie ne va pas sauver le monde.

    L'auteur à travers sa grosse dizaine de chapitres, explore différentes problématiques de l'environnement: réchauffement, acidification des océans, déplacement des humains qui transmettent des maladies ou font proliférer des espèces prédatrices dans des biotopes jusque là préservés... Elle développe son idée à travers des cas concrets (disparition des grenouilles à cause de la diffusion d'un champignon, disparition du grand Pingouin, test sur l'acidification de zones maritimes en Italie, affaiblissement des barrières de corail, visite d'îles de forêt en Amazonie mettant en avant les processus d'extinction des espèces interdépendantes qui si l'une vient à disparaître met en péril toute la chaîne...)et des rencontres avec des scientifiques de tous ordres (paléontologues, herpétologues...)
    La conclusion étant tragique (malgré son optimisme dans le dernier chapitre qui n'est que de façade): l'homme est responsable, de par sa nature, de son propre risque de disparition. L'homme depuis son apparition n'a eu de cesse d'exterminer les grands mammifères loin de l'image du bon sauvage en osmose avec la nature. L'homme en tant que superprédateur est le processeur de cette VIè extinction (qui se fait en un temps record) qui va arriver plus vite que prévue, au risque de notre propre disparition. Et essayer de faire se reproduire des espèces menacées en captivité signifie que c'est déjà trop tard.
    Finalement, le plus tragique, ce n'est pas tellement que cela arrive, c'est que l'information est disponible et que les individus, parce que nous sommes une espèce où notre survie est liée à note nombre et non à notre qualité, ne se saisissent pas de cette information.
    Alors, oui, on me dira, que je suis pessimiste, que l'homme s'en est toujours sorti, que je suis un rabat-joie, mais lorsqu'on sait et que l'on connaît les réponses, l'issue semble d'autant plus ironique.
    merci à Claire Stgd de l'avoir dégoté sur les étagères de notre librairie (de livres neufs) préférée.

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