• Maurice GENEVOIX - Raboliot

    Maurice GENEVOIX - Raboliot

    C'est le premier roman de Genvevoix que je lis. Raboliot a obtenu le prix Goncourt en 1925. Encore une lecture d'opportunité suite à la découverte de la caisse de livres où j'ai entre autres trouvé un Maurras, un Jouvenel et un Fouchardière.

    C'est une sorte de tragédie qui nous est racontée. Une tragédie solognote. Raboliot comme d'autres est maître en son pays, maitre des champs, des haies, du gibier. Il en est maître mais n'est pas propriétaire. Il est braconnier. Il est marié et père de plusieurs enfants et son métier, si l'on peut dire, c'est braconnier. Mais un braconnier avec des valeurs et des faiblesses.

    Mais son destin est d'être poursuivi par les propriétaires et les gendarmes dont Bourel semble être l'incarnation du ressentiment à l'égard de Raboliot et qui mettra toute sa détermination pour l'attraper formant un duel, une chasse à l'homme implacable certes mais à la temporalité lente, Raboliot connaissant comme personne les fourrés et les chemins de traverse.

    C'est un roman des haies et des fossés, des villages et des lieux-dits, c'est une sorte de tragédie où les temples et les palais sont remplacés par le bocage et les chaumières mais où les personnages incarnent des grandeurs communes. Raboliot est un hors-la-loi acceptable et Bourel la justice qui devient vengeance de l'humiliation vécue.

    Le roman se lit très bien. Le langage de Raboliot et des siens est tourné à l'authenticité d'une syntaxe brute. Forme de respect de l'auteur pour ses personnages, Genevoix ne les avilit pas par un langage qui aurait pu être vulgaire. Il les chérit ses personnages. C'est peut-être ce contraste entre cette langue âpre, et des incarnations de valeur qui fait la qualité du roman.

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