• Joseph Kessel

    Joseph Kessel

    Au hasard des librairies d'occasion, j'ai réussi à me procurer les trois premiers volumes des reportages de Joseph Kessel.

    Le premier tome regroupe des reportages qui ont fait suite à son premier roman l'équipage qui date de 1923.

    Nous retrouvons ici des reportages sur

    • l'Irlande, le Sinn Féin, l'occupation britannique
    • le sionisme
    • et d'autres textes plus isolés.

     

    Kessel était donc (je le découvre, je n'ai pas lu de biographie) reporter mais reporter narratif selon moi. Car on n'est jamais très loin du roman, de l'envolée lyrique, de la métaphore et de la subjectivité.

    Ce sont d'ailleurs souvent des témoignages. Le "je" est omniprésent, certes dans l'analyse des situations mais aussi dans sa propre mise en scène. Il rencontre, il discute. Il est un personnage du présent face à l'actualité. et, en ce sens il donne une valeur toute humaine à l'observation. S'il prend parti pour les indépendantistes irlandais contre les exactions des anglais et de leurs troupes, les Black and Tans (qui d'ailleurs après recherche apparaissent dans l'album les Celtiques d'Hugo Pratt. Il faut que je le relise)

    Ce qui est aussi étonnant (ou pas), c'est que lorsqu'il décrit les sionistes (les hébreux, ceux qui vont en Israël pour créer des colonies qu'elles soient d'origine marxiste ou non), on retrouve toute l'ambiance décrite par Koestler dans la Tour d'Ezra (datant de 1945), ce sentiment de légitimité, cette puissance créatrice, cette Nation qui nait de rien si ce n'est d'une foi en une terre retrouvée. On retrouve aussi la force industrieuse qui contraste avec l'abandon des terres par les Palestiniens légitimant par là également leur implantation. On y retrouve aussi le trachome présent chez les Palestiniens que soignent les colons... C'est vraiment la même vision de l'événement.

    Petit aparté: Je remarque que Koestler est parti dans une colonie en Palestine ne 1926, année du reportage d'Arthur Koestler.

    Ce sont des textes courts qui disent et évoquent des événements cruciaux de ce temps. On apprécie le ton, parfois emphatique de Kessel qui ne fait pas l'économie de la langue pour faire passer ses sentiments, que ce soit celui de l'injustice ou de l'enthousiasme pour les individus.

    « Maurice GENEVOIX - RaboliotRaymond ARON - les religions séculaires »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :