• Pauline HARMANGE - Moi, les hommes je les déteste

    Pauline HARMANGE - Moi, les hommes je les déteste

    Cet ouvrage est un aveu d'échec. C'est un éveu d'échec personnel pour l'auteur. C'est un échec philosophique. C'est un également un aveu d'échec de la pensée transmise à travers notre système scolaire. C'est encore une aveu d'échec d'un certain féminisme.

    Cet opuscule est un appel à la légitimé de la misandrie. C'est un écueil en soi. Pauline Harmange généralise, elle multiplie le biais de pensée, les biais statistiques, fait de cas personnels une vérité, utilise l'air du temps, le zeitgeist de groupuscules militants pour en tirer une conclusion vraie en soi.

    C'est également une impasse politique. Comment imaginer qu'une sorte de ségrégation sexuelle, de détestation de l'autre en tant qu'appartenant à un groupe, fasse avancer une cause qui aujourd'hui à notre époque d'égalité de droit jamais acquise par le passé, pourrait permettre aux "femmes" de mieux vivre. Comment à notre époque du droit individuel, à une époque où les violences et les meurtres conjugaux n'ont jamais été aussi bas, peut-on encore penser qu'en généralisant, qu'en édictant des caractéristiques de groupe, nous pourrons faire avancer quoi que ce soit?

    Ne parlons pas non plus de cette idéalisation de la relation entre femmes, cette essentialisation de caractéristiques qui ferait de cette "sororité" la concrétisation d'une utopie. Ce serait oublier les violences, les concurrences intraféminines. Mais peut-être dans la logique irréfutable de Pauline Harmange, ce ne serait qu'une violence induite par les hommes...

    Il y a tout un passage sur son mari (puisqu'elle est mariée), je me demande comment il vit, lui, cette extraction de la sphère de confiance par appartenance à un groupe oppresseur par nature ?

    Cet ouvrage écrit peut-être entre deux tweets ou deux posts facebook n'est rien. Il n'est rien car il est une impasse, une justification absurde d'un différentialisme que l'on croyait depuis plusieurs décennies aux oubliettes de la pensée. Ce n'est certainement pas un progrès.

     

     

    Cet extrait est édifiant de bêtise:

    "Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d’exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu’individus aussi, m’apporte beaucoup de joie – et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats. Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu’on n’a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes."

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