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René FALLET - Le beaujolais nouveau est arrivé
roman de la série alcoolisée de René Fallet. De la même veine que la soupe aux choux, le braconnier de Dieu ou encore les vieux de la vieille.
Il ne supporte pas la comparaison, hélas.
Si l'écriture est toujours aussi gouailleuse, les personnages bien trempés, cette histoire d'une amitié entre des hommes (le monde de Fallet est très masculin) qui se retrouvent dasn un bistrot est relativement plate. Le coeur de l'ouvrage, c'est en quelque sorte la "conversion" d'un homme d'affaire en pilier de comptoir. Se retrouver au bistrot avec ses amis est une sorte d'acte de rébellion contre sa vie trop bourgeoise. Le récit est trop plat, peut-être trop assis à la table où trop bouger entraîne un débordement du verre.
A noter peut-être deux choses. Premièrement, les personnages de Fallet n'ont jamais de cirrhose, n'ont jamais l'alcool mauvais ou de lendemains de cuite catastrophiques, l'alcool est idéalisé, comme une liqueur d'amitié de vie, liquide de partage avec un degré d'acoolisation qui ne porte pas à conséquence. Deuxièmement, dans cet ouvrage, un propos que j'ai trouvé désagréable avec la fille des tenanciers du café: leur fille est déficiente et arrivée à l'âge adulte, son corps se réveille. C'est l'occasion de... Je n'en dis pas davantage poru que ceux qui souhaitent le lire puissent se faire leur opinion (après tout c'est un roman) mais personnellement, cela m'a mis mal à l'aise.
Voilà, un Fallet en demi-teinte.
Tags : fallet, vin
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