Petit livre aux grandes ambitions. En même pas 100 pages, l'auteur tente de nous écrire un livre-monde, une sorte de panorama à la fois de la vie, de l'histoire, du grandiose, du totalitarisme.

C'est la deuxième fois que je le lis et je dois bien avouer que -malheureusement- je n'ai pas retrouvé lors de ma deuxième lecture le plaisir de la première. Ce n'est pas étonnant néanmoins.

Quel est le propos du livre? La Chine qui vit une sorte de réunification. Le narrateur est un commerçant pauvre d'une ville de province que lui et ses concitoyens entourent régulièrement de briques qui viennent renforcer des remparts qui se désagrègent avec le temps et qui ne parviennent pas malgré tout à les protéger des armées qui viennent les piller. Puis un empereur vient et arrive à unifier le pays. Une autre ère s'ouvre. Il faut protéger cette nouvelle civilisation des barbares du nord. Arrive le temps où il faut dresser la Muraille de Chine. Le narrateur se trouve alors réquisitionné. Loin de tout, il est contraint à une forme d'esclavage. Dans cette entreprise vaine, il sera confronté au désert.

Je ne parlerai pas du ton, ni des détails. Je ne voudrais pas gâcher le plaisir d'un éventuel lecteur qui suivrait mes conseils. (Sait-on jamais). L'ouvrage vaut le coup pour sa densité et son caractère quasi-mythique.