Il me semblait intéressant en cette période d'épidémie, de confinement, de considérations philosophiques du pourquoi et surtout du comment nous allions, ensemble résoudre ce problème lire un ouvrage sur cette notion du "risque". Car la notion du risque, on s'en aperçoit rapidement, est un concept évolutif. Cela m'est venu à l'esprit lorsqu'a été évoquée dans les médias la grippe de 1968 qui a fait beaucoup plus de morts que les autres années at qui n'a pas laissé de traumatisme particulier dans la société. Il suffit d'interroger nos parents...

Colbert: "la notion de risque est exclusive de celle de faute"

Mais ce risque n'est pas purement aléatoire, il est calculable et va se développer conjointement des statistiques et le monde des assurances qui aura besoin (et va développer) de ces statistiques pour être plus efficace.

Donc: "Le nombre de facteurs de risque théoriquement envisageables pour un risque donné est incalculable, il croît directement en rapport avec notre capacité à recueillir et traiter des informations chiffrées : le monde est de plus en plus risqué car notre capacité à mettre en évidence de nouvelles corrélations statistiques augmente chaque jour"

Le risque n'est donc pas une valeur objective mais bien subjective conditionnée à notre capacité à l'évaluer. Les risques devenant de plus en plus calculables, la peur peut croître et la notion de responsabilité être discutée ou dévoyée.

Cependant, malgré cette définition du risque et le calcul statistique assez fin, la prise de risque, elle, est très subjective. On sait que les comportements malgré une information disponible ne sont pas rationnels:

L'ouvrage traite aussi de la démocratie technique, des différentes perceptions du risque, des risques pris par les jeunes  (souvent des garçons) et des transgressions.

L'ouvrage est une ouverture sur la notion du risque qui ouvre des portes sur la cognition, la psychologie sociale ou individuelle ainsi que sur la question qui nous taraude actuellement: "Comment gouverner dans une société où tout devient risqué, où il faut faire des choix entre le court terme et le long terme".

Pas de réponse, bien sûr, ce n'est pas l'objet du livre mais il nous permet de prendre un peu de recul dans notre société pan-médicaliste où notre désir de réduire le risque au maximum risque d'entraver notre avenir.