• Temple Grandin - Ma vie d'autiste

    Temple Grandin - Ma vie d'autiste

    Trouvé au petit bonheur dans une librairie d'occasion à Dinan.

    Je me rends compte, même si aujourd'hui j'ai travaillé 4 ans en IME en faisant classe à quelques autistes, que j'ai très peu lu de littérature pédagogique ou de vulgarisation sur la question. Bien sûr, j'avais déjà connaissance de concepts clefs, mais il me manquait entre autre cet ouvrage.

    Je me suis toujours dit que dans le domaine de l'histoire, il est important de lire à la fois des ouvrages d'historiens mais qu'il faut les compléter, parce que nous sommes des animaux sociaux, par des témoignages. Cela permet de réduire la distance entre le fait hitorique et le type qui se renseigne tranquillement installé dans son canapé. Cela permet d'incarner l'histoire. Ce va-et-vient me semble n,écéssaire pour ne pas s'éloigner des hommes, de vivre avec empathie les événements.

    Ce que nous avons ici est un document étonnant, c'est une -courte- biographie d'une autiste. Ce n'est bien sûr pas une autiste de Kanner. Asperger peut-être même si le nom n'est pas dit. Il s'agit de Temple Grandin. Elle est connue pour avoir développé une machine, inspirée d'une autre qui contraint les bovins (afin de les marquer ou les castrer par exemple) Elle avait remarqué que la machine réduisait le stress des bêtes. C'est sur ce modèle qu'elle a construit SA machine qui lui a permis de réduire son anxiété grâce à la compression apportée par la machine. (Nous sommes très loin des délires de Pierre Delion)

    Le récit vaut en ce que c'est elle qui exprime ce qu'elle a vécu: sa différence, ses dificultés lors des contats physiques, ses inadaptations sociales. Elle a eu la chance d'avoir une mère très aimante qui semble n'avoir jamais dramatisé, qui a toujours cherché des solutions (qui lui étaient propres). Et contrairement a ce qui avait été annoncé, elle a fait des études. Elle a même créé sa propre entreprise dans laquelle elle développe et vend du matériel à destination de élevages et des abattoirs considérant qu'elle fait une bonne action en aidant les animaux à mourir sans stress excessif. Je dois avouer que ce passage fait mal à un végétarien puisqu'on aimerait adhérer à l'histoire jusqu'au bout.

    Sinon, les psychanalystes en prennent pour leur grade...(mais très poliment) et elle donne des conseils sur la manière de prendre en compte les autistes en se basant sur son expérience. Elle propose aussi des hypothèses de recherche.

    Alors bon, parfois elle use de métaphores un peu lourdes et elle finit par rencontrer dieu. On ne refait pas une américaine, autiste ou non.

    [y'en a qui l'ont lu?]

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